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Misery - Mélancolie IV
Depressive black metal

Cdr / EP / DV015
1 track. 17 minutes.
Handmade release.
Limited edition of 38 handnumbered copies only. SOLD OUT
RELEASE DATE 23.09.16



Dust to dust.
Roots to roots.
Composed & recorded in one day.
Dedicated to Trist.

1. Mélancolie IV

Includes :
- a card with quote






A la base, ce nouvel enregistrement de Misery fait suite à l'excellent album No Days to the Funeral, paru l'année dernière et qui avait su me transcender, avec une musique désespérée et profondément touchante. Ceci étant, comme indiqué sur la fiche de présentation, il fait aussi suite à l'EP Mélancolie, qui lui était sorti en 2013. Un retour aux sources...
Ainsi, Misery nous présente ici, un seul et long titre de 17 minutes, ce qui n'est pas rien, car avec une telle durée, il faut avoir les arguments solides pour tenir l'auditeur en haleine ! C'est donc ce que nous allons voir, en nous plongeant dans cet univers sordide, où l'on retrouvera tous les éléments propres à ce one man band, qui est animé par Fille de Misère. Déjà, l'esthétique et la présentation restent fidèles à la démarche du label, en présentant une oeuvre réalisée à la main, et une fois encore en édition très limitée. De plus, les photos noir et blanc, capturées dans un style ancien, contribuent à accentuer ce côté nostalgique dont est empreint cet enregistrement. Maintenant, au niveau musical, nous sommes confrontés ici à un black metal dépressif, répétitif et rampant. Celui-ci est exprimé à travers des guitares saturées, qui lamineront vos chairs, ainsi que par un chant complètement possédé qui hurle à la mort le mal-être de son créateur, l'ensemble étant enveloppé d'une profonde mélancolie, cette mélodie du néant.
Ceci dit, j'insiste sur le travail qui a été réalisé sur les voix, qui apparaissent d'une manière assez lointaine sur certains passages, et qu'il sera plus facile de découvrir par l'intermédiaire d'une écoute au casque ! Celles-ci font écho à un profond désespoir, apportant un plus non négligeable au niveau des atmosphères, les rendant à la fois sinistres et mortuaires.
Pour ma part, ces 17 minutes, qui sont dédicacées à Trist, passent sans trop d'encombres, même si je ne vous cache pas que j'attendais un peu plus de cet enregistrement, car j'ai du mal à me détacher du dernier album en date, notamment avec l'apport d'autres éléments, tel le piano, sur lequel j'avais été très réceptif !
Cela dit, l'ensemble reste bien réalisé, et nous emportera à travers un voyage dans les méandres de notre existence, dans les labyrinthes escarpés et obscurs de notre cerveau. Mais il s'agira aussi d'un voyage que tout le monde n'appréciera pas forcément, notamment si vous n'êtes pas adeptes du genre, car la longueur de cet unique titre, composé et enregistré en un seul jour, risque fort de vous dérouter, en vous semblant bien linéaire et interminable, et en vous offrant finalement que très peu de variation. Je pense en effet, qu'il aurait pu être écourté en devenant ainsi plus accrocheur !
Ceci étant, en ce qui me concerne, Misery reste une valeur sûre du paysage black dépressif français, et c'est avec une certaine impatience que j'attends l'arrivée du prochaine album, qui je l'espère ne tardera pas trop.

(Malphas / L'antre des damnés. December 2016. FR.)

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EP dont les tentacules se répandent sur plus d'un quart d'heure de musique, Mélancolie IV n'est pas seulement la nouvelle offrande de MISERY, ce qui suffirait déjà largement à notre masochiste bonheur, elle est le réceptacle d'une unique composition, parmi les plus étirées - et donc les plus jouissives - jamais enfantées par Fille de Misère et ce, quand bien même ce format extrêmement dilaté n'a jamais effrayé ce dernier, habitué à ces longues pièces répétitives propre au black metal d'obédience dépressive, n'hésitant parfois pas à franchir la barre symbolique des vingt minutes, témoin le douloureux Messe interdite, extrait de l'album du même nom.
De fait, cette dixième hostie ne surprendra peut-être ni le fidèle de cette créature ténébreuse ni le flagellant qui rumine son spleen à longueur de journée mais, en s'abîmant plus que jamais dans les replis intimes d'une chair anesthésiée par la décrépitude la plus absolue, MISERY accouche d'une véritable perle noire du genre dont les traits gelés et rouillés évoque autant les premiers Hypothermia que l'inégalé Suicidal Emotions d'Abyssic Hate pour cette capacité à raboter la peau avec ces riffs qui ont des allures de scalpel trempé dans le sang menstruel.
Engourdi par une inexorable désolation, Mélancolie IV égrène pendant dix-sept minutes ce mal-être malsain qui a quelque chose d'une corrosive gangrène. On ne le répétera jamais assez mais il existe une magie (noire) dans cet art dépressif, celle de parvenir à capter (ou pas) une douleur sincère qui ne confond pas contrition et misérabilisme, ce que réussit toujours à matérialiser cette âme tourmentée. Il faut  n'avoir jamais souffert pour ne pas ressentir toute la détresse, toute la solitude qui palpitent sous la couche hypnotique de cette lente rumination, laquelle inocule peu à peu son venin qui nous hante longtemps après que l'écoute se soit tue. Ici, l'originalité prime moins que les ambiances, funéraires et maladives, figées par le froid hivernal qui englue les carreaux d'une fenêtre, seule ouverture sur un monde souillé. Ecorché et inaudible, le chant participe par son caractère lointain de la dimension fortement instrumentale d'une complainte sinistre qui imprime un tempo sourd proche de la catatonie.
Mélancolie IV est un gemme d'une lugubre démesure, nouveau souffle de mort d'un artiste dont on ne se lasse pas du suint désenchanté.

8/10

(Childeric Thor / La Horde Noire. December 2016. FR.)

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MISERY nous propose un Black Métal brumeux et lent avec des voix lointaines et ténébreuses sur un long et unique morceau de 17 minutes. Le groupe développe ainsi une musique sombre et travaillée dont les mélopées nous font voyager dans un monde perdu, désert et chaotique. Le seul vrai défaut de cet EP sont ces quelques longueurs qui jalonnent ce morceau. On a parfois l'impression que MISERY a voulu faire un long titre pour faire un long titre. Néanmoins, le travail sur les ambiances est réussi avec une musique alliant haine et pénombre.
Encore une belle découverte du label Distant Voices Records.

(Wil / Nawakposse. November 2016. FR.)










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